L'élément déclencheur pour C215 fût un chagrin d'amour. Il se sépare de sa femme et ne peux voir grandir sa petite fille de 4 ans jour après jour. Décidé à lui montrer qu'il pense malgré tout à elle au quotidien, il va réaliser un dessin de son ancienne conjointe puis de sa fille Nina sur une façade de son quartier. Un événement qui marquera le début de sa carrière en tant qu'artiste peintre urbain.
Sa fille et plus largement l'univers de l'enfance, vont être parmi ses sujets de prédilection, toujours présents dans son œuvre, mais C215 va aborder d'autres thèmes plus universels. Toujours dans une optique humaniste, il va s'intéresser à ceux qui sont marginalisés, laissés pour compte dans la société afin de les mettre en lumière dans l'espace public. Les anonymes deviennent les vedettes de ses pochoirs. Il touche également à des imaginaires plus légers et se plait à dessiner des couples amoureux ou des animaux, en particulier des chats.
Les œuvres de C215 sont principalement à tailles humaines pour être au plus proches du réel et des passants, à l'exception de certaines créations murales plus imposantes. Il va s'en dégager des couleurs étincelantes et un éclairage particulièrement travaillé. On va percevoir le caractère de ses modèles à travers les traits et les expressions qui sont dépeints. Les visages s'animent et souffle un vent de poésie sur la ville.
Pour l'artiste le street art doit se confondre avec son environnement, dialoguer avec les éléments qui le composent et faire preuve d'un véritable esthétisme. Sa référence première n'est autre qu'Ernest Pignon Ernest, figure tutélaire de l'art de rue en France.
Son travail a dépassé depuis lors la capitale et sa banlieue et s'étend au monde entier, aussi bien dans la rue qu'au sein des musées. On le reconnaît à sa signature graphique, symbolisant un cube dans lequel est inscrit son blaze (nom ou signature pour un street artist) C215.